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2026, le retour des fondamentaux dans un monde moins déséquilibré

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Après une décennie dominée par l’exceptionnalisme américain et la toute-puissance des marchés actions, l’année 2026 pourrait marquer un tournant. HSBC Asset Management anticipe une phase d’« inversion des rôles ».
 

À l’aube de 2026, HSBC Asset Management dresse le constat d’un changement progressif mais profond dans la dynamique des marchés financiers mondiaux. Sans anticiper de récession dans son scénario central, le gestionnaire estime que la croissance des principales économies développées tend à se converger, rompant avec la logique en « K » qui avait prévalu ces dernières années. L’économie américaine continuerait de bénéficier du soutien des investissements technologiques, avec une contribution estimée à 0,5 point de PIB, mais l’Europe et la Chine devraient à leur tour profiter de mesures de soutien et d’une demande mondiale plus large.
 

Dans ce contexte, la performance des actifs serait de moins en moins dictée par le simple appétit pour le risque et davantage par la croissance des bénéfices et la solidité des modèles économiques. « Les perspectives de rendement et de risques pour chaque classe d’actifs ne sont ni stables ni fixes », rappelle Joseph Little, responsable mondial de la stratégie d’investissement chez HSBC AM, soulignant la nécessité d’adapter en permanence les allocations à l’environnement macroéconomique.
 

Ce rééquilibrage pourrait également favoriser les régions affichant les dynamiques de croissance structurelles les plus fortes, notamment l’Asie, le Golfe, l’Inde ou encore certains marchés dits « frontières », jugés mieux armés dans un contexte de conditions financières plus favorables et d’incertitude politique en recul.
 

Diversifier autrement, dans un monde plus dispersé
L’un des enseignements majeurs des perspectives 2026 de HSBC AM réside dans la montée en puissance de la dispersion des performances. Aux États-Unis, la concentration des bénéfices sur un nombre limité de valeurs technologiques à très forte capitalisation accroît les risques de valorisation et interroge la robustesse des portefeuilles trop exposés à ce segment. À l’inverse, les marchés européens, australiens ou d’Extrême-Orient, tout comme certains secteurs américains hors technologie, présentent des valorisations jugées plus attractives.
 

Dans le même temps, le rôle traditionnel des obligations d’État comme amortisseur de choc est remis en question. Endettement public élevé, inflation persistante et pentification des courbes de taux limitent leur capacité à jouer pleinement leur rôle défensif. « Les investisseurs ont pris conscience que les obligations d’État à long terme pourraient ne plus se comporter comme les actifs refuges qu’elles étaient autrefois », observe Xavier Baraton, responsable mondial des investissements chez HSBC AM.
 

Face à cette évolution, les stratégies alternatives — hedge funds, crédit privé, infrastructures ou actifs réels — sont appelées à jouer un rôle croissant dans la construction des portefeuilles. HSBC AM insiste ainsi sur la nécessité de « diversifier les sources de diversification », en combinant différentes classes d’actifs et moteurs de performance afin de renforcer la résilience globale des allocations.
 

Dans un monde où les « outsiders » pourraient devenir les nouveaux leaders, rester investi tout en faisant preuve de sélectivité apparaît plus que jamais comme la clé de lecture de 2026.