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Retraite : un optimisme en berne chez les Français

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À l’approche de la revalorisation annuelle de la retraite complémentaire Agirc-Arrco (+0,6 % à +1 % attendus au 1er novembre), les Français restent largement inquiets pour leur avenir. Selon l’étude ASAC-FAPES / IFOP, un actif sur deux se projette négativement dans sa future retraite.
 

Un pays coupé en deux
Derrière la moyenne nationale, l’enquête met en lumière de fortes disparités régionales. En Île-de-France, 67 % des actifs se disent confiants, contre seulement 36 % en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.
 

Ces écarts reflètent directement le niveau d’équipement en produits d’épargne : 55 % des Franciliens possèdent une assurance-vie, contre 41 % en Nouvelle-Aquitaine. Les placements boursiers suivent la même tendance : 31 % en Île-de-France contre 14 % dans le Sud-Ouest. Quant au Plan d’épargne retraite (PER), il concerne 27 % des Franciliens mais seulement 10 % des Néo-Aquitains. Cette fracture patrimoniale se traduit par une sérénité économique inégale face à la retraite.
 

L’épargne comme bouclier de confiance
Pour Nathalie Lejeune, directrice générale de FAPES Diffusion, la succession des réformes a « nourri la défiance envers le système par répartition ». Dans ce contexte, l’épargne individuelle devient essentielle pour préserver le pouvoir d’achat futur. Les retraités estiment d’ailleurs qu’il leur manque 531 euros par mois pour vivre convenablement (étude SilverAlliance, février 2025). 

Si la hausse de l’Agirc-Arrco reste symbolique, elle rappelle la nécessité d’un pilier complémentaire par capitalisation, fondé sur l’assurance-vie, le PER ou la détention d’actifs financiers. Une réalité que seule une partie des ménages anticipe aujourd’hui.